Un corps gît sur la piste, encore vibrant d’adrénaline, les yeux grands ouverts face à ce qui fonce vers lui. Le cavalier n’est plus en selle : il est désormais seul, plaqué au sol, prisonnier d’un instant arraché à la course. Derrière lui, les chevaux galopent sans ralentir, machines de puissance sourdes à la chute d’un homme.
"Désarçonné par le sort" raconte ce moment brutal où tout bascule — non pas à cause d’un geste, mais d’une fraction de seconde. Une faille. Une glissade. Un destin décroché de la selle. Ce n’est pas seulement une chute physique, c’est la rupture soudaine d’un pacte entre maîtrise et mouvement.
L’image fige cette cassure : entre le fracas imminent et le silence de la terre. Le contraste est glaçant. Le cavalier, couché, vulnérable, n’est plus héros. Il est humain. Humble. Et peut-être déjà oublié par la course qu’il menait.
C’est un hommage à ceux qui tombent.
À ceux que le sort choisit, sans prévenir.
À cette fragilité tapie au cœur de la vitesse.